Iran, informations économiques

red_flash.gif (995 octets) Histoire Récente

Au carrefour du Moyen-Orient, de l’Europe et de l’Asie, l’Iran est une zone stratégique incontestable, qui fut convoitée par les plus grands empires, tout au long des quelque 70 siècles mouvementés de son histoire. La conquête par les Arabes, commencée en 637, ressort comme une période majeure et décisive. Progressivement converti à l’Islam, c’est à cette époque que l’Iran a tissé d’étroits liens avec la Turquie, l’Irak ou encore l’Afghanistan. De ce passé tourmenté, où les frontières et l’unité du pays ont souvent été mises à mal, est finalement née une culture riche et raffinée, baignée de diverses influences.

L’histoire contemporaine commence peu après la Première Guerre mondiale, avec l’accession au pouvoir de Reza Khan en 1925 (c’est sous son règne que le pays, jusqu’alors appelé Perse, est nommé Iran), et reste profondément marquée par le pétrole, à la fois moteur du développement économique et redoutable instrument de manoeuvres diplomatiques, politiques et sociales. Contraint d’abdiquer sous la pression des occupants anglais et soviétique durant la Seconde Guerre mondiale, Reza Khan cède le pouvoir à son fils, Mohammed Reza. Désireux de renforcer les liens avec l’Occident et de moderniser rapidement le pays en lançant la Révolution blanche, un vaste programme de grands projets, le nouveau shah (titre équivalant à celui de nos monarques européens) annexe peu à peu l’ensemble des pouvoirs politiques afin de faire taire une opposition grandissante, revendiquant un partage plus équitable des bénéfices du développement économique et s’élevant contre l’intrusion croissante des entreprises étrangères dans les activités économiques clés (essentiellement le secteur pétrolier). 

Les années 70 sont marquées par l’accélération de la croissance économique, impulsée par l’explosion des prix du pétrole. Mais ce qui aurait pu servir de véritable tremplin pour asseoir le développement économique et social sur des bases saines et solides n’a fait que précipiter la chute du régime. Les entrées massives de dollars ont rapidement servi à réaliser de prestigieux projets, au détriment des investissements d’infrastructure. La forte croissance d’alors s’est accompagnée d’une inflation galopante, soulignant les faiblesses structurelles auxquelles le pays est depuis confronté. En outre, en réduisant considérablement le pouvoir d’achat, la hausse des prix n’a fait qu’attiser le mécontentement populaire et un sentiment anti-occidental et anticapitaliste naît de plusieurs décennies de quasi-mainmise des grandes puissances occidentales sur l’or noir iranien. En 1978, les grèves dans le secteur pétrolier se multiplient, paralysant l’économie, et les manifestations tournent de plus en plus fréquemment à des affrontements, parfois sanglants, avec les forces de l’ordre. 

C’est dans ce contexte que l’ayatollah Khomeini, en exil depuis 1964, revient en Iran et s’empare du pouvoir en février 1979. Le principe d’une République islamique est approuvé par référendum en avril de la même année. Profitant du désordre dans lequel le pays est plongé l’année suivant la révolution islamique, l’Irak attaque l’Iran en septembre 1980, dans l’espoir de conquérir et annexer la région du Shatt al-Arab. 

La fin de la guerre contre l’Irak en août 1988 puis la mort de l’ayatollah Khomeini en juin 1989 prédisposent à un assouplissement du régime, tant sur le plan diplomatique qu’économique. Ali Khamenei devient le nouveau rahbar (le Guide) et la Constitution est amendée en août 1989 afin de conférer au nouveau président de la République élu, Ali Akbar Hashemi Rafsanjani, un plus large pouvoir exécutif. Réélu en juin 1993, Rafsanjani aura, tout au long de ses deux mandats (1989 à 1997), tenté une réforme politique et économique graduelle, largement freinée par une puissante et influente majorité conservatrice (emmenée par la Society of Militant Clergy, le principal parti religieux) au Majlis, la chambre basse iranienne. L’émergence d’un courant plus modéré à l’Assemblée nationale en 1996 (date des dernières élections législatives) a toutefois annoncé une évolution dans la vie politique, que l’élection à la présidence du réformateur Mohammed Khatami, en 1997, a depuis étayée.

Les élections locales, début 1999, en consacrant Khatami, sont venues légitimer la politique de réformes et renforcer le soutien populaire au président. Sa réélection aux prochaines présidentielles en 2001, précédée d’une victoire de ses partisans aux législatives en l’an 2000, confirmerait le fléchissement des vues politiques et économiques de la République d’Iran. Les manifestations d’étudiants (dont les Etats-Unis sont officiellement tenus pour responsables) début juillet 1999 sont cependant venues perturber l’avancée du président. En s’achevant dans le désordre et la violence, elles ont en effet permis aux conservateurs, qui contrôlent encore les principales institutions (Conseil des gardiens de la Constitution, police, justice), de regagner du terrain.
 

 

red_flash.gif (995 octets) INSTITUTIONS POLITIQUES

Les institutions de la République islamique d’Iran découlent de la Constitution du 15 novembre 1979, amendée en août 1989.

La plus haute autorité de l’Etat est le Guide, qui est désigné à vie par l’Assemblée des experts, constituée de 83 religieux. Il dispose d’un large pouvoir, incluant la nomination des plus hautes autorités de l’Etat (les membres religieux du Conseil des gardiens de la Constitution, le chef du pouvoir judiciaire, le directeur de la télévision et de la radio, le chef de l’Etat-major des armées) et l’approbation du président élu. Rahbar depuis 1989, l’ayatollah Ali Khamenei n’a pas eu la tâche facile en succédant à Khomeini, le Père de la Révolution. Il assume toutefois sa place avec rigueur, faisant aujourd’hui l’unanimité dans ses rangs, en dépit de la défaite essuyée par le candidat conservateur aux dernières élections présidentielles de 1997.

Deuxième autorité de l’Etat, élu au suffrage universel à deux tours pour 4 ans, le président de la République forme le gouvernement et conduit la politique économique du pays. Revendiquant la transparence politique et intellectuelle, l’actuel président réformateur, Mohammed Khatami, s’est engagé depuis 1997 dans une vaste politique de réformes structurelles et intensifie les actions en vue de rétablir les relations diplomatiques avec ses voisins arabes et les pays occidentaux, en tête desquels ceux de l’UE.

Constitutionnellement, la législature comprend deux puissantes institutions, le Majlis (la Chambre des députés) et le Conseil des gardiens de la Constitution, composé de six religieux islamiques et six juristes.

L’Assemblée nationale iranienne n’existe que depuis 1979. Les 270 députés, élus pour 4 ans au suffrage universel, ratifient les lois et approuvent le gouvernement. Toute loi votée par le Parlement doit être ratifiée par le Conseil des gardiens qui se prononce sur la convergence avec les principes de l’Islam et de la Constitution. Très majoritairement conservatrice jusqu’en 1996, la Chambre des députés adopte progressivement le chemin de la réforme. En revanche, le Conseil des gardiens suit scrupuleusement les principes constitutionnels.

Tout différend entre ces deux institutions est arbitré par le Conseil de discernement, actuellement présidé par Rafsanjani jusqu’en 2002.

Le dernier pouvoir, le pouvoir judiciaire, a été adapté après la Révolution au droit coranique. Le chef de la justice, nommé par le Guide et en général issu de la haute hiérarchie religieuse, assure le bon fonctionnement du système judiciaire. Ses principales fonctions sont la nomination des juges et l’établissement des lois sur la justice.

Enfin, le clergé et le peuple, s’ils ne disposent d’un pouvoir institutionnel, jouissent d’un pouvoir d’influence indéniable et jouent à cette occasion un véritable rôle dans la vie politique du pays. Bien qu’il soit critique à l’égard de la politique du gouvernement Khatami, le clergé commence à infléchir petit à petit ses positions, plus particulièrement parmi la nouvelle génération de religieux. La population, nettement plus divisée, semble actuellement se ranger derrière le président.

 

red_flash.gif (995 octets) RELATIONS INTERNATIONALES

Les relations diplomatiques ont été considérablement réduites durant les années 80. Mis au banc des accusés par les pays occidentaux peu de temps après la révolution islamique, l’Iran s’est également vu abandonné par les Etats arabes de la région (excepté la Syrie), ralliés à la cause irakienne. Les bouleversements intervenus dans la région au cours des années 90 (chute du bloc communiste, guerre du Golfe, prise de pouvoir des talibans en Afghanistan) et l’assouplissement du régime islamique ont permis d’éclaircir le paysage diplomatique.

Mais si les liens avec l’Europe et les pays arabes voisins se détendent peu à peu, ceux avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni restent conflictuels et ambigus. En dépit de voix grandissantes (notamment dans le milieu des affaires) réclamant la levée des sanctions commerciales américaines à l’encontre de l’Iran, l’administration américaine ne semble pas pressée de clarifier sa position.

L’Iran est membre d’un certain nombre d’organismes internationaux (ONU, Unesco, FMI, Unicef, OMS, OIT, UIT, BIRD) auxquels elle participe à des degrés divers et a demandé à bénéficier du statut d’observateur au sein de l’OMC. L’Iran fait également partie de l’ECO (anciennement CENTO), une organisation économique régionale dont l’objectif est de libéraliser les échanges avec la Turquie, le Pakistan, l’Afghanistan et les pays d’Asie centrale.


Enfin, le pays adhère à l’Organisation de la Conférence islamique.

red_flash.gif (995 octets) Langues, Éducation, Santé

Construite autour d’une culture littéraire, orale et artistique traditionnelle, l’iraniyat, l’unité nationale masque une grande diversité ethnique et religieuse. La culture persane a en effet tenu un rôle civilisateur majeur dans la région, sachant assimiler les envahisseurs et leurs influences. La langue persane, qui a joué au Moyen-Orient le même rôle que le grec en Occident, est aujourd’hui parlée par la majorité des Iraniens. Néanmoins, l’arabe, le kurde, le turc ou encore l’azeri sont encore parlés dans certaines régions. Bien que l’Islam chiite soit prédominant, les autres religions sont tolérées, la Constitution de 1979 protégeant la liberté de culte.  

Le système éducatif, ouvert à tous depuis la campagne de modernisation menée dans les années 60, a été adapté aux principes islamiques après 1979. L’enseignement primaire est performant, comme l’indique le taux d’alphabétisation masculine estimé à presque 80 % en 1996. L’accès aux études secondaires tend en outre à se généraliser, le taux de scolarisation s’élevant à 69 % par classe d’âge.  

La volonté d’offrir un enseignement universitaire au plus grand nombre semble en revanche avoir quelque peu porté préjudice à sa qualité.  

Face à la détérioration du système de santé, après plusieurs années de guerre contre l’Irak, les autorités mènent une politique de réhabilitation. Bien que le nombre de médecins soit encore insuffisant, environ 88 % de la population ont accès aux services de santé et l’espérance de vie est passée de 49 ans en 1960 à 69 ans en 1996. En outre, 90 % des Iraniens disposent d’eau potable et 81 % d’installations sanitaires.  

En dépit d’un niveau de développement social relativement satisfaisant, le taux de fécondité reste élevé, estimé à un peu moins de cinq naissances pour une femme en 1996. Les jeunes sont de fait très nombreux, le pourcentage des moins de 15 ans s’élevant à 44 % de la population.

red_flash.gif (995 octets) Quelques Notions sur le calendrier Iranien

Il s’agit d’un calendrier solaire. L’année débute par le jour de l’équinoxe du printemps, à savoir le 21 mars. l'ère des rois iranien ayant commencé en 554 avant J.C. , les iraniens sont actuellement en l'an 2554. Mais ce calendrier a été supprimé avec la révolution islamique. Désormais on considère que l’ère iranienne a commencé en 622 après J.C. (date de départ du prophète Mahomet de la Mecque), les Iraniens sont actuellement en 1378, ce qui correspond à la période : 21 mars 1999 - 20 mars 2000.

red_flash.gif (995 octets) HYDROCARBURES

Les hydrocarbures sont placés sous la tutelle du ministère du Pétrole qui supervise l’exploitation du pétrole et du gaz ainsi que le raffinage et la pétrochimie. La participation de l’Etat dans ce secteur d’activité se fait par le biais de sociétés holdings :<?XML:NAMESPACE PREFIX = O />

-   la National Iranian Oil Company (NIOC),

-   la National Iranian Gaz Company (NIGC),

-   la National Iranian Refining and Distribution Company (NIRDC),

-   la National Petrochemical Company (NPC).

Pétrole et gaz


Les réserves de pétrole sont estimées à environ 90 Mds de barils, ce qui place l’Iran au 3e rang mondial. La production moyenne au cours des années 90 a été de 3,6 Mns de barils par jour, bien inférieure aux 5 Mns de b/j de la décennie 70. Dix années de guerre contre l’Irak ont considérablement affaibli la capacité de production qui, bien qu’en partie restaurée depuis 1988, reste insuffisante en raison d’infrastructures pétrolières vétustes. La production de pétrole, pour deux tiers environ de l’Iranian Heavy, est essentiellement réalisée onshore (gisements terrestres par opposition aux gisements sous-marins, dits offshore).

En plus d’être la principale source de devises, les exportations de pétrole permettent d’obtenir en échange des préfinancements sur les investissements pétroliers et d’assurer une partie du remboursement de la dette externe. Le continent asiatique, plus particulièrement le Japon et la Corée, est le principal destinataire du brut iranien.

Avec des réserves évaluées à 40 000 Mds de m3, l’Iran dispose du quart des réserves mondiales de gaz et se place au 2e rang derrière la Russie. Le gisement le plus prometteur d’Iran est celui de South Pars (9 100 Mds de m3), à cheval sur la frontière maritime avec le Quatar. La production annuelle de gaz est actuellement d’environ 85 Mds de m3, ce qui suffit tout juste à satisfaire la consommation intérieure. De fait, les exportations de gaz restent marginales, en dépit du considérable potentiel.

Le gouvernement s’est lancé dans une vaste politique de réhabilitation et de développement du complexe industriel énergétique afin d’accroître la production et les exportations de pétrole et de gaz. Côté pétrole, l’accent est mis sur la nécessité d’augmenter la production offshore pour compenser le vieillissement des exploitations onshore. Ceci suppose d’importants investissements sur les sites existants ainsi qu’une intensification de l’activité d’exploration de nouveaux gisements. Le gouvernement souhaite également promouvoir l’emploi du gaz et, ainsi, substituer cette source d’énergie au pétrole dont la consommation intérieure augmente rapidement. Côté gaz, beaucoup reste à faire et les investissements nécessaires sont colossaux.

En raison des contraintes de financement pesant sur l’Iran, la NIOC cherche à promouvoir les projets d’investissements pétroliers et gaziers auprès d’investisseurs étrangers en proposant des plans contre achat (buy-back). Il s’agit de contrats de service négociés par la NIOC avec une (ou plusieurs) entreprise(s) étrangère(s) en vue d’assurer l’exploration de nouveaux gisements et les investissements de développement. L’exploitation reste entièrement sous contrôle de l’Etat. Les contre-achats iraniens sont d’une durée relativement courte (3 à 5 ans) et rémunérés à taux fixe (jusqu’à présent entre 16 et 18 %). Depuis 1995, date du premier partenariat avec Total pour développer le gisement pétrolier de Sirri, la NIOC a proposé 40 projets dont 17 d’exploration, 15 onshore et 8 offshore.

Si les contre-achats n’ont pas rencontré, les premières années, le succès escompté en raison d’un environnement des affaires peu favorable, des sanctions américaines à l’encontre des multinationales investissant en Iran et, plus récemment, de la faiblesse des cours du pétrole, il semble que la stratégie adoptée par la NIOC commence à porter ses fruits. La production du site de Sirri a débuté en 1999 et le projet gazier de South Pars, attribué à Total, Gazprom et Petronas en 1997, suit son cours. Après 2 ans de négociations, Elf (60 %), en partenariat avec Agip (40 %), a signé le 1er mars 1999 un accord de développement du gisement offshore de Doroud afin de porter la capacité de production du site de 145 000 b/j actuellement à 220 000 b/j. Passé pour une durée de 49 mois, ce contrat consacre par ailleurs le retour d’Elf en Iran qui, après avoir été un des principaux acteurs du développement du secteur énergétique dans les années 60 et 70, s’était retiré après la Révolution.

 Industrie pétrochimique

A l’instar de l’ensemble de l’industrie, le secteur pétrochimique a souffert des années de guerre contre l’Irak. Bien que la capacité de production ait plus que doublé depuis le début de la décennie (elle est passée de 5,4 Mns de tonnes en 1989 à 13,4 Mns en 1998), l’activité pétrochimique reste contrainte par l’insuffisance des investissements et l’ancienneté des installations. De fait, une large part de la production, estimée à 11,8 Mns de tonnes en 1999 (contre 3 Mns en 1989), est destinée au marché intérieur, tandis que celle réservée aux exportations (malgré tout non négligeables, puisqu’elles ont représenté environ 1/5e des revenus des exportations non pétrolières en 1998-99) pourrait être nettement supérieure, compte tenu du potentiel.

La politique du gouvernement dans le domaine de la pétrochimie s’articule autour d’un objectif : faire de l’Iran une grande puissance pétrochimique régionale afin d’exporter massivement, diversifier les sources de recettes en devises étrangères et sortir, tout au moins partiellement, le pays de sa dépendance du secteur des hydrocarbures. Le Plan de développement stratégique, couvrant la période 1997-2013, prévoit un montant d’investissements de USD 20 Mds, dont un peu plus de la moitié est attendue en investissements étrangers.

Afin de stimuler ces derniers, le gouvernement a assoupli sa législation dans le secteur, autorisant une plus grande participation des entreprises étrangères dans le capital des projets financés.

A terme, et dans la mesure où le Plan aura été rigoureusement suivi, la capacité de production pétrochimique sera de 21 Mns de tonnes. Les productions de méthanol et d’éthylène seront les principales bénéficiaires de ce plan. La croissance de la production devrait être régulière et stable d’ici 2013 et la mise en route de l’unité de méthanol d’Attraj Island, en début d’année 1999, et de l’unité de p-xylène de Bandar Imam, prévue pour septembre, devrait déjà garantir celle de l’année fiscale 1999-2000.

red_flash.gif (995 octets) Agriculture

Vaste plateau de 1 648 195 km2, l’Iran offre des conditions climatiques et une topographie relativement hétérogènes. Bien qu’une large partie des sols soit aride ou incultivable (seul un tiers du pays est cultivable), la diversité géographique autorise la culture de denrées relativement variées. Les provinces de la mer Caspienne jouissent d’un climat subtropical permettant pratiquement toutes les cultures : blé, riz, soja, tournesol, thé, coton, légumes, fruits, agrumes Celle des fruits est généralisée à tout le pays : raisin, pommes, pêches, cerises, fraises, melons, kiwis et agrumes.

Les principales récoltes sont les céréales : blé, orge et riz, qui représentaient respectivement 11,2, 2,9 et 2,3 Mns de tonnes en 1995-96. La production reste cependant insuffisante pour satisfaire les besoins de la population et l’Iran est l’un des principaux importateurs mondiaux de blé et d’orge. Avec plus de 6 Mns de tonnes de blé et environ 1 Mn de tonnes d’orge importés en 1997-98, le pays a décroché la première place mondiale devant l’Egypte et le Japon. L’élevage représente environ un quart de la valeur ajoutée agricole.

La pêche, enfin, offre des opportunités largement sous-exploitées, excepté le caviar qui fait de l’Iran l’un des grands fournisseurs mondiaux et constitue une source de devises non négligeable.

Si le secteur agricole représente en moyenne 20 % du PIB et procure plus de devises étrangères que l’industrie (pétrole excepté), il souffre cependant d’un faible niveau de rendement. L’agriculture, qui emploie environ 25 % des actifs du pays, repose en effet largement sur des exploitations familiales dont la superficie moyenne ne dépasse pas 11 ha. De fait, le gouvernement apporte sa plus grande attention au secteur et mène une politique active, visant à accroître la productivité, atteindre l’autosuffisance alimentaire et augmenter la part de la production exportée. Il s’attache également à limiter l’exode rural, alors que la population rurale s’élève encore  à plus de 35 % de la population totale.

 

red_flash.gif (995 octets) Mines et Métaux

La richesse du sous-sol (plus de 40 métaux et minéraux divers) permet de développer une activité minière assez importante. Les principales productions sont le cuivre (2es réserves du monde), le plomb, le zinc, le fer et la bauxite. Plus de 2 600 mines sont en production, employant 50 000 personnes. il existe aussi des mines d'Uranium.

red_flash.gif (995 octets) Autres Industries

Commencée au début des années 60 dans le but de diversifier l’économie et de substituer une production nationale aux importations, l’industrialisation du pays s’est orientée dans un premier temps vers l’industrie lourde (acier, aluminium, machines-outils, automobile, pétrochimie.), avant de s’étendre à d’autres secteurs (agroalimentaire, BTP, textile, bois).

En termes d’emploi, c’est l’industrie mécanique qui est la plus importante, suivie par le textile et l’agroalimentaire. Autour de Téhéran sont concentrés 49,7 % des usines.

L’industrie automobile représente environ 2 % du PIB et 3 % de la valeur ajoutée de l’industrie. Elle est une des principales sources de revenus du gouvernement au travers de multiples taxations. La plupart des modèles fabriqués actuellement (voitures de tourisme, tout terrain, minibus, bus et poids lourds) le sont sous licence (Peugeot, Mercedes, Kia, Nissan, Mazda). Les véhicules sont importés en pièces détachées puis assemblés sur place. La part d’intégration locale est de plus en plus importante, le but étant, à terme, la fabrication locale complète des modèles. La production a augmenté en moyenne de 33 % par an au cours du premier plan et des premières années du deuxième.

En dépit des niveaux de productivité et de qualification de la main-d’oeuvre relativement satisfaisants, le cadre légal et les lourdeurs administratives ralentissent actuellement le développement plus poussé du secteur.

L’industrie du BTP a connu une explosion au début des années 90. La détérioration des infrastructures et la diminution du parc immobilier ont en effet créé d’énormes besoins après la guerre contre l’Irak. La totalité des constructions (y compris les grands travaux publics) est assurée par des entreprises locales. En outre, les autorités ont saisi l’occasion pour développer l’industrie du ciment. L’objectif est d’atteindre une production de 30 Millions de tonnes, à l’horizon 2000-01, ce qui laisserait une capacité d’exportation non négligeable.

 

red_flash.gif (995 octets) Transports et Télécommunications

Les ports et le transport maritime des marchandises sont gérés par la Ports and Shipping Organisation (PSO), affiliée au ministère des Routes et des Transports. Les 5 principaux ports sont : Bandar Abbas (capacité de 170 000 tonnes), Khorramchahr, Bouchehr, Bandar Lengeh et Chahbahar. Ils disposent d’infrastructures relativement modernes.

L’Iran possède 2 grandes compagnies aériennes, Iran Air, qui assure les vols internationaux, et Iran Asseman, plus tournée vers les vols régionaux. Téhéran, Bandar Abbas et Abadan sont les 3 plus importants aéroports à vocation internationale.

Le transport routier international, largement utilisé pour les échanges de marchandises avec les pays frontaliers, est assuré par environ 75 sociétés dont 15 appartiennent à l’Etat. 

Le réseau routier, 80 000 km asphaltés et 45 000 km de pistes selon les estimations 1993-94 du ministère des Routes, reste cependant insuffisant et parfois inadapté.

Le transport ferroviaire relève des compétences de l’Islamic Republic of Iran Railway. Le réseau national s’étend sur environ 8 000 km et l’Iran est relié par rail à la Turquie, l’Azerbaïdjan, le Pakistan et le Turkménistan.

Les télécommunications, gérées par la Telecommunication Company of Iran, sont de plus en plus efficaces, le gouvernement en faisant une priorité. Avec 7 Millions de lignes en 1995, le pays dispose du plus important réseau du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, après la Turquie.

red_flash.gif (995 octets) Les Banques

Les banques iraniennes ont été nationalisées en 1979 avec pour principal motif le contrôle de la distribution des crédits. A l’exception de quelques bureaux de représentation, cet événement a marqué la fin de l’engagement direct des banques étrangères, interdites de participation, dans le système financier iranien.

L’adoption des principes bancaires islamiques, en 1984, marque une seconde étape. Le système bancaire, réglementé par l’Interset Free Banking Law, a conservé cependant certaines particularités de manière à satisfaire aux exigences des politiques gouvernementales. L’autorisation donnée à la Banque centrale d’Iran (Bank Markazi) de fixer un taux d’intérêt plafond et un taux d’intérêt plancher afin de répondre aux orientations de la politique économique est, par exemple, contraire aux principes des banques islamiques.

La banque Markazi émet la monnaie, contrôle l’activité des banques commerciales, applique avec rigueur les directives du gouvernement sur le contrôle des changes et l’octroi des devises au commerce extérieur. Elle représente également le pays auprès des créanciers internationaux, avec lesquels elle avait renégocié les termes de la dette extérieure iranienne en 1994. L’actuel gouverneur, Dr Nourbakhsh, est reconnu pour son soutien au gouvernement Khatami et défend la libéralisation progressive du pays.

Les banques ont pour activité principale de collecter l’épargne nationale et d’accorder des prêts pour assurer le financement du développement économique. Sur la base des principes islamiques, la banque devient associée de l’emprunteur et se rémunère par rapport à la marge bénéficiaire qu’elle anticipe sur le projet.

La priorité étant attribuée aux sociétés publiques, les crédits au secteur privé restent limités. Ils sont en outre quasi exclusivement destinés à l’industrie manufacturière, aux mines, au logement, au commerce et aux services, à l’agriculture et aux exportations non pétrolières.

En tête des banques commerciales, tirées par la banque Melli, la plus importante d’après le montant des dépôts bancaires avec 33,6 % des dépôts iraniens en 1997, se trouvent la banque Sepah (la plus ancienne, créée en 1924), la banque Saderat, la banque Refah Karegaran, la banque Tejarat et la banque Mellat. Les banques spécialisées sont la banque Keshavarzi (la banque de développement agricole), la banque Sanat va Madan (la banque de développement industriel et minier), la banque Maskan (la banque du logement), la banque Towseh Saderat (la banque pour le développement des exportations).

Les banques étrangères, uniquement autorisées à ouvrir un bureau de représentation, sont une trentaine, les plus nombreuses étant les banques allemandes, françaises, japonaises et suisses. Du côté français, toutes les grandes banques sont représentées à Téhéran, dont le Crédit Lyonnais et Société Générale..

Les banques internationales ont en revanche continué à opérer (hors territoire) avec l’Iran, exclusivement pour les financement des échanges commerciaux : préfinancements à l’exportation de pétrole et de produits pétrochimiques, opérations documentaires à court terme et opérations à moyen terme en crédit acheteur. L’activité de financement de projet tend également à se développer.

Reconnu pour sa sous-bancarisation, son système de supervision peu rigoureux et son cadre réglementaire trop rigide, le système bancaire tend à évoluer depuis le début de la décennie, sous l’impulsion de Rafsanjani et de Kathami. D’importants efforts ont été réalisés pour harmoniser et actualiser de façon régulière les données comptables. Des dispositions ont également été prises pour décloisonner le secteur, l’ouvrir aux établissements privés (autorisés à effectuer toutes les opérations, excepté la collecte de dépôts) et favoriser la concurrence. Le taux de rémunération des dépôts, auparavant identique pour toutes les banques, est à présent fixé librement par ces dernières (dans la limite toutefois d’une bande déterminée par la banque centrale). D’autre part, les autorités iraniennes ont en projet d’autoriser les investissements étrangers dans le secteur bancaire (avec prise de contrôle à 100 %), mais seulement dans les zones franches et aux conditions de la loi islamique.

red_flash.gif (995 octets) La Bourse de Téhéran

Fondée en 1968, la Bourse de Téhéran n’a repris sérieusement son activité que depuis 1988, après 10 ans de sommeil. Y sont actuellement cotées 250 sociétés. Les privatisations des 2 dernières années ont donné du volume au marché, qui tend à se développer.

La rigueur monétaire apparue après la crise financière de 1994 a également favorisé cette tendance en incitant les entreprises iraniennes à y lever des fonds. En outre, l’autorisation accordée aux exportateurs, depuis mars 1998, de céder leurs devises aux importateurs sur un marché organisé devrait avoir des retombées positives sur la Bourse de Téhéran. L’insuffisance de l’information financière disponible et l’absence de réglementation clairement définie restreignent cependant le développement du marché boursier. Les autorités de tutelle ont en conséquence initié une réforme, visant à renforcer le cadre légal et à accentuer les contrôles.

red_flash.gif (995 octets) Les Taux de Change Iranien

La convertibilité extérieure du  rial iranien (IRR) est étroitement contrôlée, ce qui donne lieu à l’existence de plusieurs taux de change parallèles :

-    le taux de change flottant officiel : il est fixé à IRR 1 750 pour USD 1. Il s’applique aux recettes pétrolières et gazières, aux importations de biens et services de première nécessité ou liés à de grands projets nationaux, aux paiements du service de la dette

 

-    le taux de change à l’exportation : il est fixé à IRR 3 000 pour USD 1 depuis mai 1995. Il s’applique aux exportations non pétrolières ainsi qu’aux importations et aux transactions courantes qui ne sont pas concernées par le taux précédent

 

-    le taux de change TSE, qui se détermine indirectement sur le Tehran Stock Exchange : il se calcule en additionnant le taux de change à l’exportation à la valeur du certificat de droit à l’importation.  

Ce certificat est délivré aux exportateurs de produits non pétroliers qui, après avoir converti leurs recettes étrangères, obtiennent en contrepartie le droit d’importer pour une valeur équivalente de marchandises. Ils peuvent négocier ces certificats sur le TSE et les céder à des agents désireux d’importer des biens, autorisés à l’importation mais pour lesquels l’Etat n’a pas jugé nécessaire de leur allouer des devises. Fin 1998, ce certificat se négociait à IRR 2 800 par USD, ce qui met le taux de change à IRR 5 800 pour USD 1.  

Fin juillet 1999, au taux officiel, FRF 1 cotait IRR 285 et EUR 1 valait IRR 1 873. Au taux à l’exportation, FRF 1 cotait IRR 490 et EUR 1 valait IRR 3 217.  

A la même date, sur le marché noir (taux extérieur du rial), USD 1 se négociait à IRR 9 400.  

ÉVOLUTION DES COURS CONTRE LE DOLLAR (EN IRR)

Sources : IFI - Estimations et prévisions Crédit Lyonnais (DEEF)

 

 

 

 

Taux de change officiel flottant

Taux de change export (moyenne)     

Taux de change boursier (fin de période)

Taux de change parallèle (fin de période)

Taux de change moyen pondéré

1996-97

(1375)

 

 

1 750

3 000

 

 

2 118

1997-98

(1376)

 

 

1 750

3 000

 

 

3 189

1998-99

(1377)

(e)

 

1 750

3 000

5 800

8 250

4 289

1999-00

(1378)

(p)

 

 

 

 

 

4 890

 

(e)Estimations.

(p) Prévisions.  

 

 

 

 

red_flash.gif (995 octets) Un Marché aux Dimensions Étonnantes

Selon le dernier recensement (1996), l’Iran compte plus de 60 Millions d’habitants. Jeune (60 % des Iraniens ont moins de 25 ans), relativement urbanisée (avec un taux de 62 %) malgré la présence de nombreuses tribus de nomades, la population fait montre d’un dynamisme démographique remarquable (même s’il a tendance à s’émousser) : elle a gagné près de 10 Millions d’individus entre 1986 et 1996. Environ un quart des habitants est actif et un tiers exerce ses fonctions dans le secteur privé. L’Iran abrite un grand nombre de minorités (les Turcs ou Azéris, qui représenteraient un tiers de la population, mais aussi les Kurdes, les Arméniens...) qui forment avec les Perses (le peuple du Fars, majoritaire) une mosaïque de cultures et de traditions.

Quant au revenu par habitant, en prix constants de 1982-83, il n’a progressé que d’environ 20 % entre 1990-91 et 1996-97. Si le salaire minimal journalier, qui était fixé à IRR 10 051 en 1998-99 (soit USD 172 au taux de change officiel de USD 1 = IRR 1 750), a connu une augmentation de 18,5 % par rapport à 1996-97, l’inflation (variant entre 20 et 30 % par an) a eu tôt fait d’en supprimer les effets bénéfiques. 

La faiblesse des traitements des fonctionnaires a notamment conduit à la formation, puis à l’essor, d’une économie informelle dont la taille peut être estimée à plus de 20 % du PIB.

Comme dans beaucoup de pays en développement, les richesses sont très inégalement réparties. On évalue la frange aisée (celle qui possède 70 % des richesses) à moins de 10 % de la population. La fin de la guerre avec l’Irak a vu la montée en puissance de cette classe dite fortunée. 

Peu de statistiques sont disponibles sur l’équipement des ménages. On sait que 6 Millions de personnes sont abonnés au téléphone. La télévision serait présente chez 80 % des foyers dans les milieux urbains et 55 % dans les campagnes. Le parc automobile est évalué à 5 Millions de véhicules. Autre élément à noter : à peu près 80 % des Iraniens sont propriétaires de leur habitation.

Que dire du consommateur iranien ? Il est un et multiple. Il est très difficile d’analyser ses habitudes de vie dans la mesure où de nombreux critères interviennent dans ses choix : degré d’occidentalisation, appartenance à un groupe ethnique... Les mélanges des diverses cultures interdisent toute référence à un consommateur type. 

Même si la fin de la guerre Iran-Irak a réveillé une avidité évidente de consommer des produits modernes (mais peu coûteux, la qualité pouvant être moyenne), les difficultés pour pénétrer le marché iranien ont entraîné une hausse des prix des produits occidentaux qui sont devenus inaccessibles à la majorité de la population. 

Il convient aussi de souligner le niveau d’éducation élevé des Iraniens, leur accès aisé à une médecine de qualité et la richesse de la vie culturelle (qui se conforme au code de conduite chiite).

red_flash.gif (995 octets) Une Distribution "De Tradition"

La distribution iranienne est fortement éloignée, aussi bien dans la forme que dans l’esprit, du modèle occidental. Elle est très atomisée : de multiples magasins, alimentés par des réseaux de grossistes, intermédiaires, propriétaires, offrent leurs services dans les cités et les campagnes.

Les hypermarchés, supermarchés, chaînes de points de vente sont quasi inexistants. On rencontre toutefois des supérettes dans certaines grandes villes.

Selon le PEE, il existerait 3 chaînes qui pourraient être comparées à ce qui se pratique en Occident : Refah (créée par le gouvernement), Naft (émanation du ministère du Pétrole) et Ghods (dont le propriétaire est la Fondation des déshérités).

Le problème de l’exclusivité reste cependant entier dans ce pays où le commerce se développe sans véritable contrôle.

Dans ce contexte, le bazar et les bonyads (fondations) constituent les clés pour investir le marché de la distribution (des organismes publics peuvent aussi contrôler certains circuits). <?XML:NAMESPACE PREFIX = O />

Le bazar

Le bazar fait partie des institutions traditionnelles de l’Iran. Au coeur des villes, c’est là où l’argent et les biens s’échangent, où le commerce de gros ou de détail est pratiqué, où l’on rencontre de petites fabriques artisanales ou industrielles. C’est aussi un centre financier et une composante majeure de la scène politique. De nombreuses cérémonies religieuses y sont également organisées.

Le bazar est souvent structuré de la façon suivante : une rue exiguë où se côtoient boutiques, ateliers... Chaque corps de métier occupe habituellement un espace assez précis et s’installe en fonction des complémentarités avec les autres corps de métier ou avec des acteurs extérieurs (mosquée...).

Les bazaris ont la faculté d’exercer de multiples activités : détaillants, grossistes, banquiers. Ils peuvent détenir plusieurs échoppes, les louer, fournir des crédits, assurer le contrôle d’un processus de production, posséder des entrepôts de stockage, essentiels pour les produits agricoles. Autour de ces bazaris, on trouve de nombreux petits métiers (colporteurs et autres) qui font partie de la vie bouillonnante du bazar. Le bazar de Téhéran, un relais essentiel du pouvoir en Iran, domine la distribution.

Les bonyads

Les bonyads sont des fondations qui, depuis la Révolution, s’impliquent avec force dans le marché de la distribution. Elles sont souvent financées par l’Etat, reçoivent des donations et bénéficient en général d’exemptions fiscales. On peut citer les suivantes qui jouent un rôle prépondérant :

-     Bonyad Mostazafan et Janbazan (Fondation des déshérités et des mutilés de guerre): dotée d’un budget de plus de USD 10 Mds, elle contrôle quelque 300 sociétés dans de nombreux domaines d’activité,

-    Bonyad Shahid (Fondation des martyrs) : elle détient une centaine d’entreprises du secteur    économique et commercial,

-    Astané Ghods Razavi (Sanctuaire de l’Imam Réza) : elle est surtout présente dans l’agro-alimentaire et, à titre d’information, constitue le plus grand propriétaire terrien du pays,

-    Bonyadé 15 Khordad (Fondation du 15 Khordad),

-    Bonyadé Maskan (Fondation du logement),

-    Comité Emdadé Emam Khomeini (Comité de l’aide de l’Imam Khomeini).

 

red_flash.gif (995 octets) La Foire de Téhéran

C’est l’événement commercial de l’année qui se déroule la première semaine d’octobre. La dernière Foire, qui s’est tenue du 1er au 10 octobre 1998, a regroupé sur plus de 160 000 m2 près de 2 000 sociétés dont 504 étrangères (et une trentaine de françaises dont Alcatel, Bic, Seb, Potain...). Si la Foire est l’occasion de nouer des contacts d’affaires divers, son principal intérêt réside dans la possibilité de vendre les matériels exposés aux importateurs locaux (grâce à un décret du ministère du Commerce). Dans les faits, la plupart des produits importés pour la Foire sont prévendus (les transactions se seraient montées à environ USD 120 Mns en 1998).

red_flash.gif (995 octets) Les Zones Franches

Il existe plusieurs zones franches dans le pays dont principalement : 2 sur les îles de Kish et de Qeshm dans le golfe Persique et une près de la frontière avec le Pakistan, à Port Chahbahar.

 

La réglementation sur les zones franches date de 1993. Ses principales caractéristiques peuvent être résumées ainsi :

-     exonération des taxes douanières,  
-     possibilité d’importer sur le territoire national les biens produits en zone franche, mais seulement en fonction de la valeur ajoutée dégagée sur place et de la valeur des matières premières locales,

-    aucune limite à la participation étrangère dans des sociétés constituées dans ces zones,

 

-    accès à la garantie de l’Etat vis-à-vis de l’investissement étranger mais uniquement pour les investissements approuvés selon la procédure de la loi de 1955 (cependant une loi adoptée en décembre 1998, qui n’a pas été encore appliquée, semble imposer une garantie du gouvernement pour tous les investissements étrangers effectués dans les zones franches),  

 

-     libre transfert des capitaux et profits,

 

-     exonération du paiement de tout impôt pendant une période de 15 ans.

 

Un bémol : l’acquisition de terrains n’est pas possible pour les étrangers (la location l’est).

 

Il y a également une quinzaine de zones économiques spéciales qui offrent des avantages semble-t-il moins compétitifs.

 

Quant aux montants d’investissements effectués par les étrangers dans ces zones, les déclarations et les statistiques divergent. En tout état de cause, les chiffres devraient s’améliorer.

 

red_flash.gif (995 octets) Publicités et Médias

Dans un contexte réglementaire assez strict (l’Institut de standard et de recherches industrielles - ISIRI - supervise la diffusion publicitaire de certains produits), la publicité se développe lentement en Iran.

Les principaux supports utilisés sont :

-    les panneaux d’affichage répartis au sein de la capitale. Une autorisation préalable du ministère de la Culture et de la Guidance islamique est nécessaire.

Ensuite, les sociétés intéressées ont l’obligation de conclure des contrats avec la municipalité de Téhéran. Les grandes marques de produits occidentaux usent fréquemment de ce support,


-       la presse. Les journaux refusent dans la plupart des cas de publier des publicités pour des produits non iraniens,

-    la télévision. Elle diffuse principalement des spots vantant les qualités des marchandises locales,

-    les radios. Cette forme de publicité a été abandonnée après la Révolution,

-    les bus. Là aussi, l’affichage ne concerne que des produits iraniens,

-       les panneaux électroniques. Ils perdent leur vocation commerciale pour se tourner vers des informations sociales.

plusieurs radios se partagent les ondes, avec quelques informations en langues étrangères. Il existe par ailleurs 5 chaînes publiques de télévision, dont une propre à Téhéran.

La presse, quant à elle, est contrôlée par un Conseil de la presse, émanation du ministère de la Culture et de la Guidance islamique. On compte 10 journaux, 9 à Téhéran et 1 à Mechhed. Keyhan et Etélaat sont les plus anciens. Kayhan International, Tehran Times et Iran News sont publiés en langue anglaise. Les chiffres des tirages n’ont pas été évalués mais il est possible d’indiquer que l’offre est largement inférieure à la demande. Plus de 100 revues et magazines sont édités, principalement à Téhéran. Les quotidiens étrangers restent difficiles à trouver ; seules quelques revues non iraniennes sont vendues dans des lieux spécifiques (hôtels, librairies...). Intéressant : la création récente d’un quotidien féminin Zan, de tendance modérée.

 

red_flash.gif (995 octets) Propriété Industrielle et Intellectuelle

Marques

L’Iran est adhérente à la Convention de Paris. La loi de référence en Iran est celle sur l’enregistrement des marques et des brevets, en vigueur depuis 1931.

Il est possible d’enregistrer des marques pour toutes sortes de produits, qu’ils soient industriels, commerciaux ou agricoles (7 catégories sont prévues par la loi). L’enregistrement n’est pas possible pour :

-    le drapeau iranien, tout autre drapeau interdit à l’enregistrement par les autorités, de même que les médailles et insignes relatifs au gouvernement,<?XML:NAMESPACE PREFIX = O />

-    les représentations des institutions officielles (à l’instar du Croissant-Rouge),

-    des mots, phrases relevant des autorités,

-    tout ce qui est contraire aux principes moraux et islamiques,

-    une marque qui entraîne un risque de confusion dans l’esprit du public.

Les entreprises étrangères peuvent enregistrer des marques en Iran, sous condition de réciprocité par leur pays d’origine.

Tout individu est en droit de contester l’enregistrement d’une marque (sur la base de la copie ou de la similarité) dans les 3 ans qui suivent ledit enregistrement.

La validité de la protection est de 10 ans, renouvelable pour des périodes identiques. 

Dans le cas où une marque ne serait pas utilisée à des fins commerciales dans les 3 ans de l’enregistrement (et ce pour une raison qui ne trouve pas de justification), toute partie intéressée peut requérir son annulation.



Brevets


La loi permet de breveter :

-    l’invention d’un nouveau produit industriel,

-    la découverte de nouveaux procédés ou de nouvelles utilisations dans les domaines

     industriel et agricole afin d’améliorer les résultats existants ou simplement de produire.

Les formules et compositions pharmaceutiques ne peuvent faire l’objet de brevets (à l’exception des procédés de fabrication).

Lorsqu’une invention émane d’un chercheur employé dans une société, c’est cette dernière qui est propriétaire du brevet éventuellement déposé.

La contestation d’un brevet auprès des tribunaux iraniens est possible pour :  

-   manque de nouveauté,

-   contradiction avec la loi,

-   usage seulement scientifique et aucune utilisation possible dans les domaines industriel et agricole,

-   aucune utilisation dans les 5 années de l’enregistrement.

La durée de protection d’un brevet peut être égale à 10, 15, voire 20 ans (maximum).

Les étrangers sont autorisés à déposer des brevets dans la mesure où ils peuvent fournir la preuve de la validité des brevets délivrés par leur pays d’origine. 

Droits d’auteur

 Le texte de référence est la loi de la traduction et de la reproduction des livres, des revues et des enregistrements sonores, en vigueur depuis 1973. Cette loi interdit les reproductions de livres, revues, disques et cassettes dans leur forme initiale sans le consentement des ayants droit ou de leurs héritiers légaux.

Aucune protection n’existe pour les enregistrements visuels. Les livres font l’objet de nombreuses reproductions illégales. 

 

red_flash.gif (995 octets) Horaires d'Ouverture

Les administrations ouvrent:

de 8 h-8 h 30 à 16 h. Elles ferment le jeudi après-midi et le vendredi.

Les ambassades, les représentations d’entreprises étrangères et certains départements internationaux

d’entreprises iraniennes ferment plutôt le vendredi et le samedi. 

 Heure locale  

Heure de Paris + 2 heures 30 (en général: car l'Iran change son heure d'été et d'hiver avec parfois un décélage avec les autres pays. Dans ce cas: + 1 heure 30 

red_flash.gif (995 octets) Langues parlées

Le farsi est la langue officielle.

La pratique de l’anglais est très répandue dans les milieux d’affaires.

Le français est parfois parlé.

Entrez ici - Sommaire GénéralSommaire